Financement de l’adaptation au changement climatique dans les bassins transfrontaliers

21 Financement de l'adaptation au changement climatique dans les bassins transfrontaliers pays insulaires ; les pays ayant des zones côtières, arides et semi-arides de faible élévation ou des régions susceptibles de souffrir d’inondations, de sécheresse et de désertification ; ainsi que ceux disposant d’éco- systèmes montagneux fragile s 9 . Le FA finance des projets transfrontaliers, notamment deux projets en progression récente en Afrique de l’Ouest et dans le bassin du lac Victoria (voir les Encadrés 2.3 et 2.4). Le programme pilote régional a été lancé enmai 2015 par le FA et couvre quatre thèmes, notamment la gestion des eaux transfrontalières. Deux ou plusieurs pays de la même région des Nations unies, ou de régions adjacentes, en particulier des pays parta- geant une frontière commune ou des difficultés d’adaptation similaires, peuvent faire une demande par le biais d’entités de mise en œuvre multilatérales ou régionales, en partenariat avec des entités de mise en œuvre nationales. Les propositions doivent souli- gner la valeur ajoutée de l’approche régionale. ENCADRÉ 2.3. Étude de cas : Intégration des mesures d’atténuation des effets du changement climatique et d’adaptation à ce dernier dans la gestion concertée du parc transfrontalier W : Projet « Adapt-W » Domaine d’intervention thématique : réduction des risques de catastrophe et systèmes d’alerte précoce Partagée par le Bénin, le Burkina-Faso et le Niger, la Réserve de biosphère transfrontalière W s’étend sur une superficie totale de 31 000 km 2 à 50 000 km 2 , en incluant les zones riveraines (43 % au Bénin, 36 % au Burkina Faso et 21 % au Niger). Le projet renforcera la résilience des écosystèmes et améliorera les moyens de subsistance grâce à la mise en place d’un système d’alerte précoce multirisques et à la mise en œuvre de mesures d’adaptation concrètes. • Composante 1. Conception et mise en œuvre d’un Système d’alerte précoce multirisques (sécheresse, inonda- tions, invasions de criquets, incendies et changement de l’utilisation des terres). Coût : 1,5 million d’USD. • Composante 2. Intégration des aspects et du plan d’urgence relatifs au changement climatique dans les plans de gestion du parc aux niveaux régional et national. Coût : 300 000 USD. • Composante 3. Améliorer la résilience des écosystèmes et des moyens de subsistance des populations voisines et d’utilisateurs grâce à la mise en œuvre de mesures concrètes d’adaptation. Coût : 2,2 millions d’USD. • Composante 4. Sensibilisation, consolidation et renforcement des capacités fondées sur les expériences passées en vue d’une gestion concertée, intégrée et durable du Complexe de biosphère transfrontalière W-Arly-Pendjari. Coût : 300 000 USD. Le projet impliquera des parties prenantes régionales, nationales et locales. Au niveau local, le développement et la mise en œuvre du projet nécessiteront la mobilisation des populations et d’autres autorités locales ainsi que des associations, ONG, villages et coopératives de femmes, entre autres. Le projet sera mis en œuvre par des entités d’exécution nationales en consultation avec les ministères de l’Environnement des trois pays bénéficiaires. L’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), servira d’entité régionale de mise en œuvre (RIE) et sera responsable de tous les aspects financiers, de suivi et d’établissement de rapports vis-à-vis du FA. Le projet sera mis en œuvre par une unité de gestion de projet hébergée par l’OSS. D’autres organisations régionales seront impliquées, par exemple sous forme d’une participation au comité de pilotage (Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel [CILSS], Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest [CEDEAO] et Union économique et monétaire ouest-africaine [UEMOA]). Source : Fonds d’adaptation 2015.

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