Financement de l’adaptation au changement climatique dans les bassins transfrontaliers

22 Financement de l'adaptation au changement climatique dans les bassins transfrontaliers ENCADRÉ 2.4. Étude de cas : Stratégie et mesures relatives au changement climatique de la Commission du bassin du lac Victoria Le lac Victoria est le plus grand plan d’eau intérieur d’Afrique et le deuxième plus grand plan d’eau douce au monde avec une superficie de 68 800 km 2 . Le Bassin du lac Victoria (Lake Victoria Basin, ou LVB), d’une superficie d’environ 184 000 km 2 , est partagé entre cinq États partenaires de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) (Burundi, Kenya, Rwanda, Tanzanie et Ouganda). Reconnaissant les effets du changement climatique dans les États partenaires de la CAE, la CAE a approuvé le Plan directeur, la politique et la stratégie de la CAE en matière de changement climatique. La CAE a mené une étude sur les Évaluations de la vulnérabilité au changement climatique, qui a montré que le changement climatique affecte l’agriculture, les transports, la faune et la flore, la pêche, l’électricité, la santé et les ressources en eau du LVB. Pour faire face aux difficultés du LVB suite au changement climatique, la Commission du bassin du lac Victoria (Lake Victoria Basin Commission, ou LVBC) a approuvé la Stratégie et les mesures relatives au changement climatique de la LVB. La CAE et le PNUE, par le biais de la LVBC, ont élaboré une proposition de projet pour le LVB visant à mettre en œuvre la LVB-CCSA et ont soumis la proposition au FA au changement climatique pour obtenir un financement. La préparation du projet par le PNUE et la LVBC se composait notamment des éléments suivants : (i) un examen de la Stratégie de lutte contre le changement climatique de la CAE, de la Stratégie face au changement climatique du LVB et d’un Plan d’action pour comprendre les domaines prioritaires du projet proposé ; (ii) un examen du rapport sur les évaluations de la vulnérabilité au changement climatique afin de formuler des recommandations et de déterminer des domaines d’action pertinents ; (iii) la participation des États partenaires de la CAE (Burundi, Kenya, Ouganda, Rwanda et Tanzanie) à l’élaboration et à l’approbation de la proposition de projet sous la supervision de la LVBC et du PNUE ; (iv) l’approbation de la première proposition de projet par le Conseil sectoriel des ministres du LVB ; (v) la soumission de la proposition de projet finale validée par le PNUE au Secrétariat du Fonds d’adaptation au changement climatique en 2016 et approuvée en novembre 2017 ; (vi) la création du comité régional de pilotage du projet composé des Secrétaires permanents de tous les États partenaires pour orienter la mise en œuvre du projet ; et (vii) l’élaboration d’un plan d’action détaillé et d’un budget pour commencer la mise en œuvre. Le processus de proposition a grandement bénéficié du partenariat établi entre la LVBC et le PNUE, qui est une entité internationale de mise en œuvre doté d’une grande expérience dans l’élaboration et la mise en œuvre de propositions de financement relatives au changement climatique. Les procédures d’élaboration et de soumission de projets sont complexes et nécessitent donc les conseils d’une entité de mise en œuvre multilatérale (Multilateral Implementing Entity, ou MIE) ou régionale (Regional Implementing Entity, ou RIE) ayant des connaissances en matière de préparation et de mise en œuvre de politiques, stratégies, études et planification relatives au changement climatique. L’élaboration de la proposition de projet doit suivre strictement les directives du FA. Les lettres d’appui des entités nationales de mise en œuvre (NIE) de tous les signataires désignés de la région du bassin ont été nécessaires tout au long des étapes de l’élaboration de la proposition, ce qui nécessitait une connaissance approfondie et une pleine participation de tous les pays impliqués. Enfin, le conseil d’administration du FA était prêt à fournir un appui à chaque fois que cela lui était demandé. Source : Étude de cas réalisée par le Dr Ally Said Matano, Fredrick Mhina Mngube et Eng Omari Mwinjaka (Secrétariat de la LVBC).

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