Financement de l’adaptation au changement climatique dans les bassins transfrontaliers

23 Financement de l'adaptation au changement climatique dans les bassins transfrontaliers Un élément novateur du FA est la possibilité pour les pays d’avoir un « accès direct » au fonds. Un pays en développement qui a mis en place une entité de mise en œuvre nationale (National Implementing Entity, ou NIE) accréditée peut recevoir des fonds directement sans l’intervention d’agence demise enœuvre externe, telle que le PNUE, le PNUD ou une banque de dévelop- pement régional. Les parties à la CCNUCC ont convenu de créer un accès direct aux fonds pour le climat et ont transféré cette pratique au Fonds vert pour le climat. 2.3.4 Le Fonds vert pour le climat Le GCF, pleinement opérationnel en 2015, est l’acteur le plus récent du dispositif multilatéral de la finance clima- tique. Le Secrétariat du FVC est basé en République de Corée. Comme le FEM, il fonctionne sous l’égide de la CP de la CCNUCC. Les 24 membres du conseil d’admi- nistration du FVC ont une représentation égale de pays développés et de pays en développement. Ils ont éla- boré des politiques et des cadres pour réceptionner, gérer, approuver et programmer les projets du FVC. Le Fonds finance les coûts supplémentaires du change- ment climatique liés aux activités permettant le ren- forcement de mesures d’adaptation, d’atténuation (notamment la Réduction des émissions dues à la défo- restation et à la dégradation des forêts [REDD+]), en soutenant les initiatives des pays en développement visant l’acquittement de leurs CDN. Le FVC finance des projets et programmes à faibles émissions et résilients au changement climatique dans les secteurs public et privé qui contribuent à l’atteinte des objectifs d’au moins un de ses huit domaines d’impacts stratégiques (voir le Tableau 2.1.). Le FVC exige trois étapes clés d’engagement. Premièrement, chaque État désigne une autorité natio- nale désignée (AND) ou un point focal. L’AND super- vise les relations entre un pays en développement et le FVC. L’AND assure une supervision stratégique géné- rale des activités du FVC dans le pays et sert de point focal de communication avec le Fonds. L’AND cherche à assurer la cohérence des propositions de financement avec les objectifs et priorités nationaux. À ce jour, plus de 120 pays ont mis en place une AND. La deuxième étape consiste à identifier et à rechercher l’accréditation des entités qui auront un accès direct au financement du FVC. Le FVC transfère ses ressources par le biais d’un réseau de NEI et de RIE, et pas seulement par le biais d’institutions financières internationales. Les entités peuvent être publiques, privées ou des ONG opérant aux niveaux territorial, national, régional et international. Ces institutions doivent correspondre aux objectifs du Fonds et respecter ses normes fidu- ciaires et ses garanties environnementales et sociales par le biais d’un processus d’accréditation. Les AND fournissent des lettres de candidature à un accès direct. Au 16 avril 2018, 59 institutions nationales, régionales et internationales avaient obtenu l’accréditation du FVC. La dernière étape consiste à élaborer des projets et des pro- positions de programme nécessitant un financement par le biais des NIE et des RIE. Les propositions peuvent être sou- mises à toutmoment par les entités accréditées et l’AND, à l’aide du modèle de proposition de financement dispo- nible sur le site Web du FV C 10 . Les propositions sont exa- minées en les comparant au cadre d’investissement du Fonds. Pour garantir l’appropriationpar les pays, le conseil d’administration n’examine que les propositions de finan- cement qui sont appuyées par une « lettre de non-objec- tion » de la part de l’AND indiquant que le projet correspond aux autres stratégies nationales. Le FVC peut accepter des projets régionaux appuyés par les AND de tous les pays impliqués (voir l’exemple de l’Encadré 2.5). TABLEAU 2.1. Zones d’impact stratégique du Fonds vert pour le climat Adaptation Atténuation Santé, sécurité alimentaire et eau Production d’énergie et accès à l’énergie Moyens de subsistance des personnes et des communautés Transport Infrastructure et environne- ment bâti Forêts et utilisation des terres Écosystèmes et services rendus par les écosystèmes Bâtiments, villes, industries et appareils

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