Financement de l’adaptation au changement climatique dans les bassins transfrontaliers

39 Financement de l'adaptation au changement climatique dans les bassins transfrontaliers ses propres fonds discrétionnaires, tel qu’un OB, pour- rait disposer de son propre cycle de projet pour identi- fier et mettre en œuvre des projets financés en interne. Mais généralement un OB sera l’initiateur du projet à la recherche de l’appui d’une institution de financement, et c’est le cycle de projet de cette dernière qui s’appli- quera donc. 3.4 Gestion des risques La gestion des risques est une mesure clé pour améliorer l’attractivité financière d’un projet de bassin versant transfrontalier. La contribution à l’élimination d’obsta- cles entravant les investissements du secteur privé est un exemple de ce que les institutions transfrontalières peuvent accomplir. Les OB peuvent évaluer les risques liés aux investissements dans des secteurs et des zones géographiques spécifiques sur l’ensemble de leur bas- sin. Ce « recul » leur permet d’équilibrer les risques et les avantages, de coordonner leurs activités avec les pays et les parties prenantes en matière de gestion des risques et de constituer un point central de communi- cation et d’informations sur les risques pour les entités du secteur privé et les investisseurs potentiels intéres- sés. L’un des défis auxquels les OB et les États riverains sont confrontés est le manque d’outils de gestion des risques propres à un contexte transfrontalier, tels que le financement de projets pilotes, la mise en place de fonds renouvelables, l’instauration de partenariats public-privé (PPP) transfrontaliers et le financement des risques. Là où ils existent, les OB peuvent étudier ces modalités et d’autres modalités financières et insti- tutionnelles pour stimuler la participation du secteur privé. Le renforcement des accords de bassin versant visant à faire face aux risques posés par le changement clima- tique est essentiel pour la viabilité et la coopération à long terme, ainsi que pour attirer les investissements et les financements. L’expérience et la recherche menée dans le monde entier montrent une relation positive entre l’existence d’accords de bassin versant formali- sés et la coopération qui s’ensuit dans le bassin. En outre, les accords de bassin qui combinent des méca- nismes institutionnels, tels qu’une commission de bassin commune, et des mécanismes d’exécution, de suivi, de résolution des conflits et de flexibilité, entre autres, ont tendance à clairement renforcer la coopéra- tion par rapport aux accords de bassin qui ne pré- sentent pas cette combinaison de caractéristiques (Dinar et Dinar, 2016). C’est l’une des raisons pour les- quelles les investisseurs sont plus susceptibles de four- nir des ressources financières aux projets de développement et d’adaptation situés dans des bassins dotés de mécanismes institutionnels communs étayés par des accords juridiques. Les différences entre les cadres juridiques nationaux, la conformité, l’exécution et les environnements réglemen- taires dans les pays riverains d’un bassin transfrontalier peuvent créer des défis complexes et augmenter les risques d’investissement et de mise en œuvre concernant les projets d’adaptation au changement climatique, en particulier lorsque les OB transfrontaliers ont des man- dats, des pouvoirs ou des capacités d’exécution limités. Lorsque les projets de résilience ou d’adaptation impliquent l’activité d’agences nationales ou territo- riales, les projets se déroulent nécessairement dans le cadre de mandats juridiques et institutionnels. Des TABLEAU 3.1. (suite) Suivi et d’évaluation (partie intégrante de la mise en œuvre ainsi que de l’examen après la mise en œuvre) Collecte de données et mesure des résultats Processus d'évaluation des produits et résultats Rapport sur les résultats, notamment sur les ajustements nécessaires, le cas échéant Remarque : AND = Autorité nationale désignée ; OB = organisme de bassin.

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