update Mis à jour le 18 avril 2024
category Actualités Gouvernance
La pêche intérieure (à l’intérieure des terres) produit environ 12 millions de tonnes de poissons par an dans le monde. L’intégration de la pêche intérieure dans la gouvernance des bassins est cruciale en matière de nutrition, de sécurité alimentaire et de moyens de subsistance pour des millions de personnes dans le monde.
Pour répondre à cette question, l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en coopération avec l’Organisation des pêches du lac Victoria (OPLV) et la Commission du bassin du lac Victoria (LVBC), a organisé le premier atelier mondial entre les Organisations régionales des pêches (RFB) et les Organismes de gestion des bassins (BMO) pour étendre la coopération vers une pêche intérieure durable en matière de sécurité alimentaire et de nutrition (6-8 décembre 2023, Entebbe, Ouganda).
Le Réseau International des Organismes de Bassin (RIOB) et le Réseau africain des organismes de bassin (RAOB) ont participé à l’événement, aux côtés de représentants de l’Autorité du lac Tanganyika, de l’Initiative du bassin du Nil, de l’Organisation du traité de coopération amazonienne et des Organisations régionales des pêches de la FAO.
Trois divisions de la FAO étaient représentées (pêche et aquaculture, foresterie, terre et eau). Cet effort institutionnel visant à briser les silos s’inspire de l’adoption de la « Gestion intégrée des ressources en eau » comme thème placé au centre des débats de la 43ème session de la Conférence de la FAO et comme thème biennal des sessions de l’Organe directeur de la FAO en 2024-2025.
La principale menace pour la pêche intérieure comprend les changements environnementaux, la déforestation, l’expansion agricole et le développement d’infrastructures hydrauliques mal conçues. Par exemple, dans le bassin de la Komadougou Yobé au nord-est du Nigéria, le développement de barrages dans les années 1970, les importantes extractions d’eau pour l’irrigation et les impacts du changement climatique dans la région ont contribué à modifier le débit saisonnier des cours d’eau. Cela a eu une incidence sur les moyens de subsistance des personnes vivant de la pêche, de l’agriculture et du bétail et a entraîné des conflits. Un plan de gestion a été mis en place pour prendre des mesures à l’égard des écosystèmes dégradés, restaurer les variations typiques du débit et réduire les tensions entre les utilisateurs du bassin. Il est nécessaire d’adopter une approche plus globale au niveau du bassin pour faire face à ces défis.
Enfin, les participants à l’atelier ont demandé à la FAO de poursuivre les activités conjointes, y compris la mise en place de mécanismes de gouvernance communs et l’identification de bassins pilotes régionaux, dans le but d’établir un cadre de coordination plus fort entre les RFB et les BMO.
Cette approche collaborative signifie un engagement en faveur d’efforts coordonnés en vue d’une intégration efficace des pêches intérieures dans des initiatives de gestion du bassin plus larges.
La restauration des écosystèmes des lacs et des zones humides est notre priorité absolue pour faire face à des défis tels que les inondations, la perte des moyens de subsistance, l’insécurité alimentaire et la pollution de l’eau.
Mme Hellen ADOA – Ministre d’État chargée de la pêche de l’Ouganda