
Pour atteindre les Objectifs du Développement Durable, appel à l’action pour protéger la Planète et permettre aux populations de vivre en paix et dans la prospérité, adoptés par les Nations Unies en 2015, et mettre en œuvre le Cadre mondial de la biodiversité de la Convention des Nations unies sur la diversité biologique (2021), destiné à guider des actions de préservation et protection de la nature, des solutions techniques existent.
Elles tardent toutefois à être mises en œuvre faute d’une gouvernance adaptée, notamment à l’échelle des bassins. Pourtant, une gouvernance appropriée permet de répondre à une grande variété de questions qui nous rappellent que la gestion de l’eau est une affaire éminemment politique.

Fleuve Amazone
Comment mettre en œuvre une GIRE opérationnelle ?
Comment décloisonner et mettre en cohérence les politiques publiques fortement interdépendantes dans les domaines tels que l’eau, la santé, l’environnement, l’agriculture, l’énergie, l’aménagement du territoire ou le développement économique régional ?
Comment assurer une gestion conjointe des eaux de surface et des eaux souterraines ?
Comment mettre en balance les bénéfices et les impacts négatifs des grands ouvrages hydrauliques en projet ? Quels cadres juridique et institutionnel mettre en place, et quels degrés de décentralisation accorder aux autorités locales ?
Pour le RIOB, association d’intérêt général, une bonne gouvernance reconnaît tout d’abord le droit à l’eau (et à l’assainissement) comme un droit humain fondamental, et la ressource en eau comme un bien commun, et non une marchandise, sous toutes les latitudes.
Elle est dotée de cadres juridique et institutionnel solides, qui répartissent clairement les rôles et les responsabilités des différents acteurs de la gestion de la ressource en eau.
À l’échelle des bassins, le RIOB promeut un modèle de gestion résolument participatif. Ce modèle adjoint à l’organe exécutif (l’organisme de bassin), classiquement chargé de planifier la GIRE, un organe délibératif (le comité ou conseil de bassin).
L’organe délibératif permet l’implication des parties prenantes (Etat, autorités locales, organisations de la société civile, usagers de l’eau) à chaque étape de la planification stratégique (diagnostic, mise en œuvre, évaluation, correction).
La gestion participative de bassin peut être jugée d’intérêt en elle-même, en tant que valeur à défendre.
C’est aussi un facteur déterminant de l’efficacité et de la performance des politiques publiques.
Elle permet, en effet, d’améliorer la connaissance en élargissant le cercle de ceux qui participent à la collecte de données et d’informations pour l’émergence de diagnostics partagés. Elle suscite, aussi, l’adhésion aux objectifs collectivement fixés, l’appropriation des mesures à mettre en œuvre et la responsabilisation de chacun à l’égard des résultats.
C’est, enfin, un outil puissant de conciliation et d’arbitrage des intérêts divergents des différents usages de l’eau.
Il n’existe pas de modèle unique et universel de gouvernance concertée, valable partout dans le monde. La diversité culturelle, politique, économique, sociale, climatique, etc., de nos bassins hydrographiques est grande. Il faut donc systématiquement adapter ce modèle aux différents contextes, pour déterminer les modalités et le degré de gestion participative adéquate ainsi que les moyens financiers à mobiliser.
Cette gestion doit également pouvoir s’appuyer sur des systèmes d’information sur l’eau qui constituent de précieux outils d’aide à la décision.
Planification stratégique
Systèmes d’information sur l’eau
Financements variés