Le Réseau International des Organismes de Bassin (RIOB) et ses membres ont joué un rôle actif lors de la 15e Conférence des Parties contractantes (COP15) à la Convention de Ramsar sur les zones humides, en participant à des discussions clés, des événements parallèles et des initiatives collaboratives axées sur la conservation des zones humides et la gestion intégrée de l’eau.

Adoptée en 1971 à Ramsar, en Iran, la Convention de Ramsar est le seul traité mondial consacré aux zones humides. Elle fournit un cadre de coopération nationale et internationale visant à assurer la conservation et l’utilisation rationnelle de ces écosystèmes vitaux.

La COP15 de Ramsar a réuni 172 pays membres autour du thème « Des zones humides pour les populations et la nature », notamment des représentants de gouvernements, d’organisations internationales, de la société civile et des experts en conservation des zones humides, afin de discuter de l’avenir des zones humides et de leur rôle crucial dans la biodiversité, la résilience climatique et le développement durable.

Organisée dans le cadre emblématique des chutes Victoria, cette réunion mondiale s’est concentrée sur le renforcement des politiques et des engagements visant à protéger et à restaurer les zones humides, qui comptent parmi les écosystèmes les plus précieux mais les plus menacés au monde. Les discussions ont porté sur des questions clés telles que la gestion de l’eau, les services écosystémiques, les solutions fondées sur la nature et la coopération internationale.

Les zones humides jouant un rôle essentiel dans l’atténuation du changement climatique, le soutien des moyens de subsistance et la préservation de la biodiversité, la COP15 a été un moment crucial pour définir de nouvelles stratégies et renforcer l’engagement mondial en faveur de la conservation des zones humides.

Les gouvernements ont examiné les progrès accomplis, partagé leurs expériences et adopté de nouvelles résolutions afin de renforcer la mise en œuvre de la Convention.

La contribution du RIOB

Le RIOB a contribué au programme de la COP15 en promouvant les avantages de la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) au niveau des bassins pour la conservation et l’utilisation durable des zones humides. Les zones humides ne sont pas des entités isolées, mais font partie intégrante d’un système hydrologique plus vaste. La santé d’une zone humide est directement déterminée par la quantité et la qualité des ressources en eau qui y affluent depuis l’ensemble du bassin hydrographique et l’aquifère associé. Une conservation efficace des zones humides ne peut être obtenue uniquement par une protection isolée de certains sites. Elle nécessite une gestion de l’eau, des terres et des ressources connexes dans l’ensemble du bassin afin d’équilibrer les besoins sociaux et économiques avec la durabilité des écosystèmes vitaux. Cela est particulièrement crucial pour les bassins transfrontaliers, où la coopération entre les États riverains est essentielle pour empêcher que les actions en amont ne dégradent les zones humides en aval et les moyens de subsistance qui en dépendent.

Par sa participation, le RIOB a notamment souligné l’importance de planifier et de mettre en œuvre de manière stratégique des Solutions fondées sur la nature (NbS) en cascade, au niveau du bassin, afin d’atteindre une masse critique et d’apporter de multiples avantages (notamment la conservation des zones humides, la préservation de la biodiversité, l’adaptation au changement climatique et la prévention de l’érosion des sols et de la dégradation des terres).

Dans ce cadre, le RIOB a été le principal organisateur de la session de la COP15 intitulée « Solutions fondées sur la nature : une stratégie fructueuse pour la conservation des zones humides et le développement durable dans les bassins nationaux et transfrontaliers ». La session s’est tenue avec le soutien de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD) et de la Fundación Kennedy (Chili). Des expériences pratiques ont été partagées, avec des études de cas provenant de bassins nationaux (ministère des Affaires étrangères du Chili, WWF Zambie) et de bassins transfrontaliers de rivières et de lacs (Secrétariat de la Convention sur l’eau de la CEE-ONU, Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture – FAO, Commission du cours d’eau du Zambèze – ZAMCOM).