L’objectif est ambitieux : restaurer au moins 25 000 km de cours d’eau d’ici 2030, notamment en supprimant les obstacles obsolètes, en reconnectant les rivières à leurs plaines d’inondation, et en réhabilitant les zones humides. Une rivière à courant libre, sans entrave artificielle, joue un rôle fondamental dans la connectivité longitudinale (amont-aval), latérale (avec les milieux riverains), verticale (entre surface et nappes phréatiques) et temporelle (dynamique saisonnière).

Pourtant, 34 % des masses d’eau de surface en Europe restent affectées par des pressions hydromorphologiques. La mise en œuvre de cette restauration écologique se heurte à de nombreux défis techniques, sociaux et économiques : identification des obstacles à prioriser, gestion du risque d’inondation, préservation du patrimoine local, ou encore maintien des infrastructures essentielles (navigation, énergie, etc.).

La session 5 mettra en lumière les meilleures pratiques, outils techniques et dispositifs participatifs permettant de restaurer la continuité écologique tout en respectant les usages humains. Une attention particulière sera portée aux synergies entre la DCE et le futur règlement européen sur la restauration de la nature, deux cadres législatifs complémentaires qui reposent sur la surveillance, la collecte de données et la coopération multi-acteurs (autorités locales, États membres, entreprises, scientifiques et citoyens).

En favorisant la reconnexion des rivières à leur dynamique naturelle, ces actions contribueront à améliorer la qualité des habitats aquatiques, à freiner la perte de biodiversité et à atteindre les objectifs de bon état écologique fixés par la DCE.

Pour rappel, l’EURO-RIOB 2025 se tiendra à l’invitation de l’Autorité de Bassin du Po et la Municipalité de Parme, et en partenariat avec l‘Office Français de la Biodiversité.