update Mis à jour le 3 septembre 2024

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À l’issue de ce sommet de Valence, où je vais passer la présidence de l’Euro-RIOB aux Espagnols pour l’année à venir, je tiens d’abord à souligner que les deux années écoulées, marquées par les débats d’Annecy en 2022 et ceux de Valence en 2023, ont été profondément influencées par la pression du changement climatique et les sécheresses. Il est indéniable que la prise de conscience de la situation actuelle, de la pression exercée sur les ressources en eau, de la nécessité de partager les usages, ainsi que de l’impératif de sobriété, s’impose désormais à tous, quelle que soit notre situation.

Il me semble que c’est le message politique le plus fort et l’enseignement majeur que l’on peut tirer de cette période.

En outre, la gestion par bassin versant, qui est l’un des principes fondamentaux de la loi française sur l’eau de 1964, continue de structurer l’organisation de la gestion de l’eau en France, notamment à travers le financement des agences de bassin. Ce modèle a largement prospéré, non seulement en Europe, mais aussi à travers le monde.

La pertinence de cette approche, notamment en ce qui concerne la gestion transfrontalière des masses d’eau souterraines et son impact sur les politiques et relations internationales, est telle qu’on ne peut s’en détourner. J’ai personnellement insisté sur cet aspect des choses. Dans un monde de plus en plus complexe, où les déséquilibres politiques s’accélèrent, je pense que l’eau, en tant que bien commun et patrimoine commun, doit rester au cœur de nos préoccupations, plus que jamais. Cela concerne autant les responsables politiques, les associations, les organisations non gouvernementales, que tous ceux qui se soucient de la bonne gestion de l’eau.

M. Jean Launay, Président du Comité National de l’Eau (France), Président de l’Euro-RIOB de 2022 à 2023

*Entretien réalisé lors de la 21e conférence internationale Euro-RIOB, en octobre 2023.

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